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Valet de Deniers et Noël

Valet de Deniers et Noël

Parmi les quatre valets, j’ai choisi aujourd’hui de vous raconter une histoire du Valet de Deniers.

Depuis environ 2000 ans, Noël célèbre la naissance de Jésus, un enfant divin, né dans une étable, entre un boeuf et un âne.

Cette naissance est aussi celle de notre enfant intérieur bien souvent massacré par notre éducation occidentale, mentale et matérialiste.

Valet de Deniers est une facette du Bateleur. Son histoire pourrait bien illustrer cette fête de Noël – cette fête des enfants – et nous montrer le chemin pour faire vivre notre “Enfant Intérieur”…

Voici cette histoire…

Comment Valet de Deniers fut guéri d’un mal incurable

Valet de Deniers était un enfant de la terre et… personne ne le savait , mais il était aussi un enfant du ciel. Il était toujours représenté avec un petit globe terrestre au-dessus de son pied droit. Il regardait un autre globe plein de lumière qui était juste devant ses yeux. C’était une image d’un Mandala qui le fascinait. Debout, il était bien planté sur ses pieds qui s’écartaient dans deux directions contraires. Il semblait être ainsi écartelé entre ses deux mondes qui s’opposaient. Valet de Deniers

 

La double personnalité de Valet de Deniers 

Dès son plus jeune âge, il manifestait une double personnalité. Il était souvent très affairé, jouant avec une grande quantité de jeux qu’il inventait ou qu’il construisait lui-même. Il était alors plein de joie et d’exubérance. Mais parfois, on le voyait seul, perdu dans ses pensées, presqu’incapable de communiquer. On se demandait pourquoi il restait immobile, les yeux dans le vague ou fixés sur son image arrondie, assis quelque part. Il regardait par la fenêtre ou restait longtemps enfermé dans sa chambre.

 

Il semblait muré et restait ainsi sans bouger pendant des heures. Ses parents étaient désespérés. Ils ne savaient plus quoi inventer pour le sortir d’un monde imaginaire qui l’isolait. Les histoires qu’ils lui racontaient, les cadeaux qu’ils lui offraient, ses desserts préférés qu’ils lui proposaient, n’aboutissaient à rien.  De plus en plus souvent, il montrait un visage inexpressif et des yeux vides. Personne ne comprenait ce qui se passait en lui.

Le désespoir des ses parents

 

Valet de DeniersSon père, en particulier, qui était un “constructeur”, un homme très actif était catastrophé. Il regardait son fils qui lui paraissait perdre tout désir de vivre, sans jamais arriver à le comprendre. Il avait beau chercher, il ne trouvait aucune solution. Peu à peu, il était lui aussi gagné par un état de désespérance qui l’éloignait de la vie active et passionnée qu’il avait connue jusque là.

 

Il fallait pourtant que Valet de Deniers retrouve le plus vite possible le goût de vivre, car plus il grandissait, plus il semblait s’enfoncer dans ce qui devenait une terrible maladie.

 

Sa mère, était plus introvertie et intériorisée que son père. Nul ne savait qu’elle avait elle Valet de Deniersaussi traversé des moments où elle restait dans son lit, incapable de faire quoi que ce soit. Des idées noires l’avaient attaquée et elle avait traversé un long moment où elle n’avait plus de goût à vivre. Elle connaissait cet enfer que son fils semblait subir lui aussi, de plus en plus.

Elle pensait qu’en l’accompagnant de son amour, elle pourrait l’aider. Elle venait souvent près de lui. Tantôt elle lui parlait, en le réconfortant. Tantôt elle restait là en silence à côté de lui.

 

Le Roy et la Reyne, ses deux parents, en désespoir de cause, se rapprochèrent. Ils se promettèrent l’un à l’autre qu’un jour leur enfant vivrait joyeux et serein. Il faisaient venir au chateau de nombreux médecins pour le soigner, des amuseurs pour le faire rire, et des musiciens pour le divertir.

 

Et le temps passait, lourd et pesant dans le chateau, mais rien ne changeait dans l’attitude de Valet de Deniers.

 

Un miracle pour lui

Le Roy eut l’idée d’observer pendant de longues heures l’image du Mandala qu’il avait sous les yeux lorsqu’il tournait légèrement son visage vers la gauche. C’était la même image que celle que son fils regardait sans cesse. Il se dit qu’un mystère y était peut-être cachée. Il installa son fauteuil dehors, près des grand arbres du parc, et il rentra ainsi dans le silence. Il mit un autre globe sur sa cuisse droite, et imagina soudain son enfant en train de se régénerer dans sa cuisse.

 

La Reyne pendant ce temps se tourna elle aussi vers l’intérieur. Elle éleva un lourd globe (c’était en réalité une représentation de la terre) devant ses yeux. Elle le regardait longuement et sentit le silence s’installer en elle.

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C’est ainsi que peu à peu, un nuage de paix et de sérénité s’étendit dans le château jusque dans chaque pièce et tout autour, loin jusqu’au fond du parc.

 

Le Roy et le Reyne en vinrent à accepter pleinement l’état de leur fils. Une grande sagesse s’installa en eux. Le calme qui régnait au château et qui s’était répandu aux alentours dans la campagne, fut un jour interrompu par la venue d’un jeune garçon.

 

Le Magicien réveille Valet de Deniers 

C’était un jour de printemps. Ce jeune qui avait à peu près l’âge de Valet de Deniers était un Bateleur. C’était un curieux personnage, toujours joyeux qui n’arrêtait pas d’inventer et de montrer des tours de magie en tout genre.

C’est ce qu’il fit pour Valet de Deniers. Le Bateleur chantait, dansait, gesticulait beaucoup en faisant ses tours ! Au bout de quelques heures, Valet de Deniers ouvrir ses yeux et ses oreilles. Il

Le Bateleurcommença à sortir de sa torpeur à tel point qu’il voulut apprendre quelques tours de magie. Le Bateleur se mit à lui montrer encore et encore tous les tours qu’il connaissait. Valet de Deniers apprit très vite et, ravi de pouvoir montrer ses tours, il alla voir ses parents et leur fit son spectacle.

 

Le Roy et la Reyne étaient remplis de joie. Ils embrassaient leur fils et son joyeux compagnon Le Bateleur. Ils pleuraient de joie !

Son nouveau nom

Depuis peu, Le Roy s’était rendu compte que le globe qui était sur sa cuisse avait chauffé au point de le brûler. Mais dès que Valet de Deniers s’assit sur les genoux de son père, la sensation de brûlure cessa. Le Roy comprit alors que son fils venait de renaître une deuxième fois. C’est pourquoi il le renomma et l’appela Dionysos, ce qui signifit « deux fois né ».

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Depuis ce jour là, Valet de Deniers, alias Dionysos est plein de vie. Il adore jouir pleinement de tous les plaisirs que chaque jour lui offre : les plaisirs du jeu et de la danse, ceux de la musique et du chant, des nourritures et des boissons, de l’amitié et des rencontres, de la nature et de ses animaux. Il en jouissait jusqu’à l’ivresse et parfois jusqu’à l’extase. Maintenant, il buvait et mangeait avec appétit. Il chantait et dansait. Il aimait la vie plus que tout ! Il se sentait résonner avec chaque chose, chaque personne, chaque situation.

 

Sa nouvelle nature

Ses deux mondes, celui de toutes les choses qui l’entouraient et celui de la Lumière qui l’habitait maintenant, étaient enfin réunis. Cette magie que Le Bateleur lui avait montré, il la vivait, il la ressentait. Ce n’était plus le même ! on le voyait grandir et il se tenait maintenant très droit. Il avait de larges épaules , un abondante chevelure dorée, de longues jambes, un air altier et joyeux à la fois.

 

Ses parents comprenaient maintenant la force extraordinaire de leur attitude d’acceptation et de silence paisible. Ils avaient abandonné le contrôle qu’il voulait exercer sur cette terrible situation et ils s’étaient contenté de vivre ce que leur offrait chaque moment présent.

Une véritable gestation s’était mystérieusement opérée chez le Roy. En « gestant » son fils dans son âme, il lui avait permis de renaitre.

 

La Reyne, avait lâché son désir de possession maternelle. Elle s’était unifiée. Elle n’était plus la mère et la femme. Elle était devenue une seule présence majestueuse, paisible et magnifique.

 

Valet de DeniersLa famille Deniers était maintenant heureuse. Elle avait appris à aimer la vie terrestre. Valet, alias Dionysos, chevauchait maintenant son cheval, voyageant parfois loin de chez lui pour communiquer sa joie de vivre, comme Le Bateleur l’avait fait pour lui.

Il répandait partout La lumière contenu dans ce mystérieux globe qui s’appelle la Terre.

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Cet article a 2 commentaires

  1. Valérie

    quelle belle histoire ! quelle richesse dans les symboles, et dans votre façon de les éclairer !
    Heureux Noël à vous Hélène et joyeuses fêtes de fin et nouvelle année
    Valérie

    1. Hélène

      Merci beaucoup Valérie pour votre commentaire ! Je vous souhaite aussi une très fructueuse période fin d’année. Hélène

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