LE MAT EN QUÊTE DE SON GUIDE INTÉRIEUR
Il était une fois un Mat - appelons le Matthieu - qui allait par les chemins. Il portait son regard vers le ciel en avançant à grandes enjambées sans bien savoir où il allait. A ses basques, s'accrochait un chien qui, en découvrant sa cuisse, le stimulait dans son avancée. Cet animal fidèle l'avait protégé de bien des dangers.
Qu'est-ce qui motivait son voyage ? Quelle était sa quête ?
Matthieu semblait manifestement chercher vers le haut, alors même que le chien à ses côtés contribuait à l'enraciner toujours davantage à la terre.
Matthieu était écartelé entre son aspiration vers les étoiles, vers la Lumière, et sa nature terrestre, à la fois minérale par ses os, végétale par ses organes et animale par ses instincts.
Il se sentait parfois angoissé, pressé par le temps, décontenancé et
LE MAT ET LA 13 : LE COUPLE DES DÉSHÉRITÉS
Il leur manque une case...
Il nous manque tous une case ! Il nous manque tous quelque chose. Nous ne savons pas bien quoi d'ailleurs. En psychanalyse, on appelle ça "le manque".
Vous retrouvez ce manque par deux fois dans le Tarot. Il manque une case à deux cartes parmi les 22 Majeures :
le Mat n'a pas de nombre
l'arcane XIII n'a pas de nom : il n'a même pas l'emplacement (le cartouche) du nom ! rien...
LA FACE CACHÉE DE LE MAT
Voici Le Mat, chargé de son bagage de chair qu'il porte bravement sur ses épaules. Son baluchon est probablement rempli de ses mémoires d'incarnation et de ses lourdeurs.
Il avance à grands pas, les yeux tournés vers le ciel comme s'il se laissait guider par une étoile. Où va-t-il ainsi ?
Il habite la seule carte qui n'a pas de nombre.
Le nombre évoque les MAThématiques, la structure, le monde de l'abstrait, la non-incarnation. S'il en est privé, c'est sûrement pour mieux souligner le poids
de son incarnation dans la MATière.
Le nombre donne une architecture, un ordre, et donc aussi une signification. Or Le Mat marche sans cette dimension, comme si sa vie n'avait aucun sens...
LE MAT ET SON HISTOIRE
Un homme curieusement habillé marchait à grandes enjambées sur un sentier perdu dans la campagne. Il portait un petit baluchon sur son épaule et s’appuyait sur un bâton qui scandait ses pas. Son habit multicolore était ceinturé et ses guêtres pendaient lamentablement sur ses jambes. On le reconnaissait à son bonnet jaune qui ne ressemblait à aucun autre. D’ailleurs, on se demandait bien où il avait pu le trouver ! Sur sa veste, on pouvait voir une sorte de collerette sur laquelle des boules multicolores étaient suspendues comme en ont souvent les saltimbanques ou les amuseurs. Les gens le regardaient lorsqu’il faisait ses acrobaties ou ses danses bizarres. Ils riaient de lui tout en lui donnant quelques sous.