You are currently viewing Comment le danseur Valentin tombe en amour

Comment le danseur Valentin tombe en amour

Comment le danseur Valentin tombe en amour

Je m’appelle Valentin et je viens tout juste d’être majeur. J’ai toute la vie devant moi ! et j’aime la vie… Depuis que je suis tout petit, je danse, dans les cours, dans les soirées, chez des amis ou chez moi. J’ai un grand plaisir à explorer des musiques de toutes sortes pour bouger dessus. Toutes les formes de danse me plaisent et m’attirent, que ce soit des danses de caractère, des danses de salon, des danses traditionnelles ou classiques.

Laisser danser mon corps sur une musique me remplit de joie, d’extase, de plaisir indicible. C’est même une sorte d’ivresse. La danse, c’est simplement pour moi l’expression de l’amour…

Je suis L’Amoureux

Aimer… Je suis déjà souvent tombé amoureux. Dans la danse, les corps s’accordent et s’harmonisent. Et, lorsque les coeurs rejoignent les corps… que croyez-vous qu’il se passe ?

Hier, lors d’une soirée, je suis à nouveau tombé amoureux. Mais cette fois, c’était très différent. J’ai eu l’impression qu’elle était « moi en fille » comme on dit ! sensible, attentionnée, disponible, vive… Elle s’appelle Flora et elle danse à merveille Depuis, ma pensée est sans cessetournée vers elle. Je sens mon coeur se gonfler à tel point qu’une peur vient parfois brusquement m’envahir. Inutile de vous dire que je n’ai pas bien dormi cette nuit !

C’est demain que je la revois. Je m’y prépare déjà… Je suis sûr que cette rencontre est très importante, essentielle pour moi. Je sens qu’elle pourrait bien boulverser ma vie.

Depuis ce jour où j’ai rencontré Flora, du temps a passé…

L’heure cruelle

Nous nous étions donc retrouvés dans un jardin dont les fleurs répandaient de multiples parfums. Nous étions fortement attirés l’un par l’autre et il nous paraissait évident que nous allions faire de grandes choses ensemble. C’était une très belle journée de printemps.

L’air était léger. Le temps était suspendu. Seule existait la sensation précieuse de notre présence l’un pour l’autre.

Le soleil baissait très vite sur l’horizon et nous devions nous quitter. Nous ne savions pas à ce moment là, qu’un long moment de séparation nous attendait…

Le lendemain, mon portable m’annonçait en effet que je devais partir plusieurs mois pour des spectacles de danse. C’était pour moi une belle occasion d’ouvrir une porte pour mon avenir professionnel. J’étais alors partagé entre la consternation de devoir m’éloigner de Flora et l’excitation de vivre une nouvelle aventure dans la danse.

Je dus partir précipitamment sans pouvoir prendre le temps de lui expliquer la situation. J’en étais accablé et même terrifié. Je me sentais terriblement impuissant.

Des circonstances imprévues m’empêchaient de la joindre pendant le voyage.

Enfin, quelques jours après, je trouvais le moyen de la joindre. Choquée, elle réagit d’emblée par de la colère. Il me fallu toute la patience du monde pour arriver à la calmer. Sa tristesse prit alors le dessus. Ces moments étaient très difficiles. Ils me déchiraient. Et je me souviens encore.

Le grand défi des spectacles

J’ai du rassembler tout mon courage pour les répétitions des spectacles. La directrice du spectacle qui nous entrainait, m’avait appelé dans son bureau pour me faire des reproches. Elle s’étonnait de mes moments d’absence et de fréquentes baisses d’énergie. Je ne voulais pasparler de ma situation amoureuse car je considérais qu’il s’agissait de mon intimité et je voulais la garder secrète.

Mais cette femme vigoureuse  était là pour me rappeler que je devais penser à ma vie future, ma vie d’adulte. J’étais tiraillé, partagé, frustré et impatient. Ces moments étaient terribles car ce que j’avais senti avec Flora était tellement beau, tellement nouveau que je me sentais tout entier pris par la chaleur intense de mes sentiments.

Heureusement, la danse me permit alors de retrouver mon élan de vie. Je me mis à danser avec cette sensation d’amour que je ressentais pour Flora. Je me sentais alors unifié, même si cette séparation me rendait vulnérable.

Je ressentais à la fois une ivresse de la danse dans mon corps et comme un déchirement dans mon âme. C’était une sensation étrange où par moments je me vivais comme si j’étais deux et pour certains instants fugaces, la fusion s’opérait et j’avais l’impression que mon corps se fichait de la gravité et s’envolait.

Pendant ce temps, Flora s’impatientait et désespérait de me revoir. Notre projet de spectacle fut prolongé, et l’attente était longue. Malgré les courriers er les messages que je lui envoyais régulièrement, je risquais de la perdre. Cette pensée me mettait dans un état de désespérance où je percevais la vie comme un drame. Mais dans cet état, il m’était impossible de danser !

Dans ces cas là – et cela arrivait souvent ! – je devais me concentrer pour orienter autrement mes pensées. Il m’arrivait de vider mes émotions en pleurant, puis je m’imaginais lui envoyer de l’amour, être à ses côtés, partager avec elle les moindres de mes pensées, et rester rempli de cet amour que je ressentais pour elle.

Je sentais alors mon corps s’apaiser. Mes tensions douloureuses s’évanouissaient. Je m’émerveillais des ressources que je trouvais alors en moi. Je comprenais mieux le sens du prénom qui m’avait été donné : Valentin. Sa racine latine « valens » signifie en effet « fort, robuste, vigoureux et puissant ». Cela m’aidait à aller chercher ma vraie force, la profonde puissance que je sentais alors en moi.

Le terme de cette tournée qui m’avait tellement transformé, approchait… J’allais revoir Flora !

Quand viennent les retrouvailles

Enfin le jour du départ arrivait et je m’engouffrais dans le train avec enthousiasme. Je ne cessais de penser à elle, d’imaginer ses bras, son corps parfumé, sa douceur, son amour. Je me sentais tendu, à la fois impatient et anxieux. Qu’allait-il se passer ? Le train rentrait déjà, enfin, en gare.

Mais, sur le quai, personne. Où était-elle ?

Une angoisse me prenait. Je rentrais chez moi sans pouvoir empêcher le stress de me ronger.

Arrivé chez moi, on me dit qu’elle était à l’hôpital. Rien de grave ! Juste une petite baisse de tension qu’il fallait surveiller. Bien sûr, je me précipitais en direction de l’hôpital… après avoir pris le temps d’acheter une rose.

Une femme qui ressemblait étrangement à la directrice des spectacles me vendit la rose que je lui avait désignée. Je pensais à un signe du destin…

Je savais que je devais garder le sens de mes responsabilités d’adulte malgré ce sentiment qui me projetait dans un espace de lumière, de légèreté, et de beauté. Un espace d’absolu qui risquait de m’emporter.

La retrouver dans un hopital me rappelait à l’ordre. Je devais continuer à être à la fois dans cet amour, dans ce feu et aussi dans les réalités et les imperfections de la vie.

Nous nous sommes retrouvés. Elle était aussi belle que je l’avais imaginée durant ces longs mois. Nous étions convaincus l’un et l’autre de démarrer ensemble l’aventure d’une vie commune.

Cette séparation nous avait permis de mieux savoir qui nous étions

l’un et l’autre avant de lier nos deux destins.

Elle nous avait mûri.

Entre quoi et quoi  L’Amoureux est-il tiraillé ?

La Fiche Pratique de L’Amoureux

est ici pour bien le comprendre et mieux le vivre, 

Cliquez sur l’image pour un accès direct (12€)

Cet article a 4 commentaires

  1. gilles

    belle histoire dynamique et imaginative: moi j’ajouterais tous les possibles dans la relation homme-homme , femme-femme et bien entendu homme-femme , surtout pour un danseur ! et surtout dans le monde du spectacle ou la bisexualité et l’homosexualité est vécue de façon récurrente pour un artiste de la scène…cependant j’aime vos histoires qui donne un autre regard sur les arcanes!

    1. Hélène

      Merci Gilles ! je suis contente que ces histoires vous plaisent…

  2. Elina

    Je n’avais jamais vu l’histoire de l’amoureux sous cet angle, ça ouvre de nouvelles perspectives, merci 🙂

    1. Hélène

      Merci Elina !

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.